Eléments cliniques et théoriques

Il faut un corps pour qu'un sujet parle de ce qui lui vient à l'esprit.

L'idée que la psychanalyse soit un travail qui ne requiert que l'esprit ou la pensée méconnaît que toute parole émane d'un corps qui ressent, éprouve et est affecté. C'est à partir de cet affect qui émeut son corps qu'une personne se met à parler de ce qui l'environne et occupe ses pensées.

Freud considérait le rêve comme la voie royale vers l'inconscient. Il disait aussi que tout rêve est l'expression d'un souhait.

Combien de fois à travers les âges le rêve est-il venu titiller cette cécité qu'à nos oreilles advienne un dire, un message, une formule du désir ?

En psychanalyse, il s'agit de déployer le contenu, de développer tous les éléments, de laisser libre cours à ce qui vient, même si cela semble a priori n'avoir aucun rapport avec le rêve. Le psychanalyste peut soutenir le déchiffrage d'un rêve, pour autant que le patient s'ouvre à l'association libre et consente à se laisser surprendre par ce qui émane de sa parole.

Déchiffrer un souvenir

Déchiffrer un rêve

Freud comparait la psychanalyse au travail minutieux de l'archéologue qui, de la fouille des vestiges du passé, fait parler les souvenirs d'une histoire oubliée.

L'association entre eux de souvenirs achroniques dévoile le fil d'Ariane constitutif de chaque histoire.

Chaque souvenir pris en soi est un tableau animé, riche d'éléments qui ne demandent qu'à être explorés. Couleurs, objets, personnes, paroles, odeurs, émotions assorties, le souvenir est l'empreinte d'autres souvenirs enfouis.

Un souvenir est une porte ouverte sur un passé qui agit sur le présent. Soutenir l'émergence et la portée de son essence met en lumière un savoir propre et singulier. Déchiffrer les vestiges refoulés, c'est faire advenir l'oublié dans un souci de savoir quelque chose de ce qu'on en fait.

Choses de l'inconscient

La mort

Absence d'émotions face à la mort d'un proche

Deuil

L'accueil que nous faisons à la disparition d'un être cher est à chaque fois singulier et intime. A chacun sa façon de considérer la mort et la perte d'un être dans un contexte particulier. A chacun aussi sa temporalité pour, comme on l'appelle, "faire le deuil".

L'inconscient n'a que faire du temps. C'est pourquoi il arrive que la reviviscence de la perte d'un être cher survienne bien des années plus tard avec une vivace intensité, mettant en évidence les solutions qui ont rendu cette épreuve supportable, soutenable.

Le deuil est un processus qui demande de s'autoriser aux souvenirs et aux larmes.

Le chagrin ou la tristesse au moment du décès de quelqu'un n'est pas une obligation ou une norme. Cela dépend de là où chacun en est de son histoire avec l'être disparu.

La mort demande d'accueillir les émotions qui nous viennent dans le respect de l'intime de chacun.

Parler de l'être disparu, c'est le faire exister.

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Le travail de deuil est l'assimilation, dans une temporalité qui lui est propre, des effets signifiants pour chaque sujet de la perte d'un être cher.

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Le transfert est une notion élaborée par le fondateur de la psychanalyse, S. Freud.

En psychanalyse, le transfert est le lien qui s'établit entre le patient et l'analyste : le transfert est ce lien où s'actualisent les modalités de nos demandes d'amour et qui témoigne de l'organisation de notre position subjective.

Le travail sous transfert en analyse fait passer les modalités et les évolutions d'une demande d'amour originelle à une demande qui s'adresse au savoir, un en-savoir-plus sur son symptôme. 

S'il revient à l'analysant de dire ce qu'il a à dire pour se faire d'une parole singulière le sujet, il revient à l'analyste de manier le transfert avec éthique et de promouvoir le sujet dans toute sa dignité.

Le transfert

Transfert et résistances

Si toute psychanalyse présuppose le transfert, le transfert implique résistances.

Les résistances au travail de l'inconscient sont nombreuses - oublis de séances ou motifs d'empêchements, pas envie et absence de motivation, évitements et silences, agressivité ou colère, etc... Etre en analyse, c'est faire ce mouvement de mettre des mots en séances sur ce que l'on ressent : c'est considérer l'oubli, apprécier où l'on était à l'heure de la séance, c'est formuler sa colère, son découragement, l'impression de tourner en rond ou d'avoir une parole inefficiente. C'est dire ce qu'il y a à dire. La psychanalyse est une éthique du dire, une harmonie de paroles entre affects et actes.

Prendre le risque de sa parole et estimer la valeur éminente de ses résistances revient à honorer la dignité du sujet. 

Résistances au travail de l'inconscient

L'éco-anxiété

Questions contemporaines

L'éco-anxiété est une figure contemporaine de l'angoisse, signal d'un réel qui sidère l'être humain et le fige.

Tout diagnostic vise le(s) symptôme(s) mais se dérobe au réel. Ce qui importe, c'est d'élucider la modalité satisfaisante et propre à chacun.e pour endiguer cette angoisse.

Parler, c'est remettre la vie en mouvement.

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Le site Psychologue.net est une plateforme précurseur dans l'évolution technologique et sociale des demandes en matière de psychothérapie. Cette plateforme très visitée permet à tout un chacun.e de confier des questions auxquelles les professionnel.le.s sont invité.e.s à répondre. Cette plateforme rend possible le recueil d'une matière psychique vivante et foisonnante dans le respect du désir de chacun.e, là où il ou elle en est de sa vie, de ses questionnements, de sa demande.